Atelier National de réflexion sur les frais scolaires au primaire
Kinshasa du 24 au 25 avril 2007

Plusieurs années de conflit armée ont entraîné la détérioration du tissu économique en République Démocratique du Congo, ce qui a entraîné un désengagement de l’Etat dans le financement de l’école congolaise de 25% de participation au budget nous sommes a 3,5% a ce jour.

Tout naturellement ce qui aura pour conséquence « la prise en charge de l’école par les parents.
Alors que la constitution consacre pour tout enfant congolais l’obligation scolaire et la fraternité de l’enseignement primaire dans les établissements Publics, cette prise en charge des parents bloques la route de l’école a plusieurs enfants congolais.
Ainsi, le Gouvernement et les partenaires du secteur éducatif se sont retrouve ici a Kinshasa pendant deux jours pour réfléchir comment abolir cette charge afin d’ouvrir la route de l’école a un plus grand nombre d’enfant congolais.

Les objectifs ci-dessous ont été arrêtés pour conduire la réflexion sur l’abolition du système :
1. Créer un cadre de dialogue entre différents partenaires au développement en vue d’un consensus national sur l’abolition des frais scolaires ;
2. Analyser les défis lies à la mise en oeuvre d’une politique d’abolition des frais scolaires ;
3. Analyser l’appui nécessaire pour le renforcement des capacités des partenaires au développement dans le cadre de l’abolition des frais scolaire en République Démocratique du Congo ;
4. Identifier les étapes et mécanismes clés ainsi que les structures impliquées et élaborer le chronogramme d’activités d’une telle politique ;
5. Arrêter des stratégies et des mesures pour accompagner la mise en oeuvre adéquate de la politique d’abolition des frais scolaires.

Après les discours introduisant l’atelier, six (6) communications étaient prévues pour la première journée et 3 pour la deuxième journée ;
Tous les intervenants de la journée ont plaidé pour l’abolition des frais scolaires à l’école primaire. Une démonstration des problèmes et défis de la République Démocratique du Congo a été faite par différents intervenants. Seulement 55% d’enfants Congolais sont scolarisés au niveau primaire.
Il a été démontré que si la RDC souscrit à la politique d’abolition des frais scolaires, le nombre d’enfants inscrits en première année va sensiblement augmenter.
Un constat malheureux a traversé plusieurs interventions et se résument en ce que les parents, pour la plupart des cas, sont devenus les employeurs des enseignants et gestionnaires d’écoles.
Si la première journée a soulignée la nécessite voire l’urgence de la suppression des frais scolaires à l’école primaire, la deuxième journée a donné quelques pistes de sortie d’une situation qui fatigue tous les parents.

Les travaux en groupes ont donne lieu à des recommandations majeures pouvant être synthétisées comme suit :
1. L’Etat, pouvoir organisateur de l’éducation nationale, doit montrer sa volonté politique affirmée de prendre en charge de manière effective et prioritaire du secteur de l’éducation ;
2. Donner des salaires décents aux enseignants ;
3. Comprimer les frais et éviter la multiplicité des frais ;
4. Accroître à au moins 25% sa participation au secteur de l’éducation ;
5. Mettre en place un cadre de suivi évaluation des actions préconisées dans le cadre des séminaires et ateliers sur le secteur éducatif ;
6. Mettre sur pied une commission nationale et des comites provinciaux d’évaluation et de suivi
7. Initier la révision des textes de base devenus caducs (loi cadre, conventions scolaires, etc.) ;
8. Coordonner et systématiser toutes les actions en faveur du soutien des enfants vulnérables
9. Réhabiliter et construire les écoles en vue d’accroître la capacité d’accueil ;
10. Développer une politique nationale en faveur d’une éducation non formelle
11. Rendre opérationnel le fonds de promotion de l’éducation nationale.

Toutes ces recommandations seront nécessairement appuyées par la participation active des parents, des enseignants, des communautés et de tous les partenaires du secteur éducatif.
Un rapport complet sera élaboré par une équipe désignée à cette fin et sera mis à la disposition des décideurs dans un bref délai.
Pour le bureau de l’atelier
Rapporteur : M. Zénon KIPULU GYMONI
Rapporteur Adjoint : Mme MAZAMBI NGULANABO Marie-Jeanne